CFP
préparation d'un numéro spécial de la revue Angles sur "digital subjectivities" 2017-2018
Depuis Foucault et son visage de sable, de nombreux philosophes et sociologues ont constaté une fragilisation de l’humain et son possible effacement dans un monde où la nature même du réel est remise en question. Au cours des dernières décennies, de nombreux textes sont venus complexifier la réflexion en la mettant en regard d’une posthumanité. Se repose alors la question de la définition de l’humain, qui semble désormais se penser par une absence, par ce qu’il n’est pas ou ne sera plus.
Parution du livre Le sujet digital le 12 juin 2015 dans la Grande Collection Arts-H2H en partenariat avec les Presses du réel.
À quelles recompositions du sujet la numérisation croissante de nos sociétés conduit-elle ? Comment le sujet s'éprouve-t-il lui-même ? Comment se construit-il ? Comment forge-t-il sa place au monde, dans ce nouveau paysage informé par l'ubiquité numérique ?
Un savant disparu réapparaît dans un kibboutz pour être aussitôt assassiné. Qui était-il et qui l'a tué ? C'est le thème d'une courte fiction découverte dans les archives de Norbert Wiener (et publiée ici).
Le savant fou, tel le Victor Frankenstein de Mary Shelley ne se lasse pas de resurgir dans les représentations imaginaires et fictives.
Figure mythique moderne, il renvoie à une opposition remontant à l’Antiquité qui perçoit folie et génie comme deux notions complémentaires.
Cet ouvrage fournit l’occasion d’explorer les avatars contemporains du savant fou ainsi que la spécificité des questionnements qu’il met en jeu dans le roman et les arts visuels de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle.
Les progrès de la technologie numérique et de la manipulation génétique ne sont pas simplement des moyens dopant les capacités humaines, tant intellectuelles que physiques : ils contribuent à une métamorphose de l’humain. L’histoire nous a habitués aux évolutions des pratiques sociales et des mentalités, et les logiques économiques nous poussent à les favoriser, voire à les devancer pour être toujours plus innovants. Dès lors, pourquoi sommes-nous aujourd’hui si ébranlés devant les métamorphoses de l’humain ?